Voici des définitions de la plupart des termes à maîtriser pour l’analyse d’un texte argumentatif. Ceux dont les définitions figurent en rouge me paraissent indispensables pour le baccalauréat ! Mais il serait bon de connaître également les autres…
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Argumenter : défendre une opinion pour y faire adhérer le destinataire.
Ne pas confondre l’argumentation avec la démonstration, qui consiste à prouver un fait, établir une loi, et concerne principalement les domaines scientifiques mais pas la littérature.
Convaincre : argumenter en faisant appel à la raison, à la réflexion du destinataire.
Pour montrer qu’un texte vise à convaincre, étudier sa progression logique, ses arguments.
Persuader : argumenter en faisant appel aux sentiments, à la sensibilité du destinataire.
Un texte persuasif exploite différents procédés rhétoriques et oratoires :
– Implication de l’énonciateur (pronoms de 1re personne, modalisateurs, exclamations)
– Implication du destinataire (pronoms de 2e personne, apostrophes, interrogations et impératifs)
– Recours à certains registres littéraires (pathétique, lyrique, satirique, ironique, polémique…)
– Figures de style nombreuses, en particulier les figures d’insistance, de rythme, les images…
Délibérer : envisager plusieurs possibilités pour prendre une décision.
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Thème : sujet d’un texte.
Thèse : jugement porté sur un sujet, opinion défendue dans le texte.
Quand la thèse n’est pas directement formulée mais seulement suggérée, on dit qu’elle est implicite.
Argument : raison avancée pour justifier la thèse.
Exemple : fait précis qui illustre concrètement la thèse ou l’argument.
L’exemple peut être historique, littéraire, personnel, consister en une anecdote, une citation, ou encore des données statistiques…
Argument d’autorité : faire référence à une personne reconnue dans le domaine concerné pour renforcer son argumentation.
Argument ad hominem : stratégie qui consiste à attaquer son adversaire dans sa personne elle-même plutôt que dans ses idées.
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Réfutation : contester une opinion adverse.
Concession : reconnaître à la thèse adverse une part de vérité pour mieux la réfuter.
Raisonnement par déduction : aller du général au particulier.
Le raisonnement inverse qui va du particulier au général, s’appelle l’induction.
Raisonnement par analogie : faire une comparaison pour aboutir à une conclusion.
Raisonnement dialectique : discuter une thèse en présentant successivement arguments favorables et défavorables, puis conclure en nuançant la thèse initiale.
Le raisonnement dialectique est celui que vous aurez à utiliser, le plus souvent, dans vos dissertations.
Raisonnement par l’absurde : imaginer les conséquences absurdes d’une proposition pour la réfuter.
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Connecteurs logiques : mots de liaison qui permettent d’organiser un propos.
Quelques connecteurs :
– Début : en premier lieu, tout d’abord…
– Ajout : de plus, en outre, d’une part / d’autre part, non seulement / mais encore, enfin…
– Comparaison : comme, de même, ainsi que…
– Concession : certes, malgré, bien que, quoique…
– Opposition : mais, cependant, en revanche, pourtant, toutefois, néanmoins, tandis que, alors que…
– Cause : car, en effet, parce que, puisque…
– Conséquence : donc, ainsi, par conséquent, c’est pourquoi, dès lors, si bien que…
Modalisateurs : mots qui traduisent le jugement porté par l’énonciateur sur son propre discours.
On peut modaliser son discours en utilisant certains modes verbaux (conditionnel pour exprimer l’incertitude, subjonctif pour exprimer le souhait), mais aussi certains verbes (« je crois que, il semble que ») et surtout des adverbes (« peut-être, assurément, absolument »…).
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Argumentation directe : raisonnement exposé de façon directe et explicite, sans passer par l’intermédiaire d’un récit.
On peut également employer le terme « essai ». Il existe de nombreux genres d’argumentation directe : discours, traité, pamphlet…
Argumentation indirecte : récit à visée argumentative, qui cherche à transmettre une leçon ou à susciter la réflexion du lecteur grâce au charme de la fiction.
On peut également employer le terme « apologue ». Il existe de nombreux genres d’argumentation indirecte : fable, conte philosophique, parabole, utopie…
Éloge : discours visant à célébrer une personne, une œuvre, un objet, une idée en vantant ses qualités.
Attention : le mot éloge est masculin ! On dit par exemple « un éloge flatteur »…
Blâme : discours visant à dénigrer une personne, une œuvre, un objet, une idée, en dénonçant ses défauts.